Le Soleil - 12 avril 2003
Meurtre à Wendake

Le corps d'un homme de race blanche a été trouvé, criblé de balles, en fin d'après-midi, hier, dans la communauté huronne de Wendake. L'individu gisait, face contre terre, pas loin d'une piste réservée aux motoneigistes, dans l'arrière-cour de la sablière Bernard Sioui, en flanc avec
l'usine de raquettes GV, au 605 de la rue du chef Stanislas Koska.

Tout indique que l'homme a été abattu sur place la nuit précédente. "J'ai trouvé trois douilles de calibre .20 à côté. Il a été atteint à la tête", a indiqué le policier Denis Couture, le premier membre du corps policier du village huron à se rendre sur les lieux.

La découverte de ce cadavre a évidemment fait le tour de la communauté, le dernier meurtre survenu à cet endroit remontant au 24 mars 1992 alors qu'un homme d'affaires amérindien, Daniel Picard, avait été retrouvé sans vie dans un local servant de bureau pour son commerce d'occasions, Automobiles Wendake Enr.

C'est un employé de l'usine de raquettes GV qui a fait la macabre découverte, à 17h., alors qu'il quittait son travail, en trois roues. "Il est vite revenu en disant qu'il y avait un homme étendu dans la cour", a raconté au SOLEIL son patron, le vice-président de l'entreprise Stéphane Vincent. "Je me suis approché et j'ai vite constaté qu'il avait un trou dans le front." Ce dernier a aperçu un porte-clefs et un briquet à côté de la victime. "J'ai vérifié s'il avait des papiers 'identité et je n'ai rien trouvé sur lui", a pour sa part rapporté le policier Couture.

Tant le policier que l'homme d'affaires sont convaincus que le meurtre remonte à plusieurs heures.

"Il n'y avait pas de traces de pas autour, signale M. Vincent. C'est donc que les gens (la victime et le meurtrier) y sont venus quand la terre était gelée. Tout autour de lui, le sang était coagulé."
"À mon avis, la mort remonte à plusieurs heures", affirmait l'agent Couture aux journalistes.

Si l'homme avait été abattu en plein jour, les employés de la manufacture de raquettes auraient aussi entendu les détonations. "J'ai passé deux fois dans le coin durant la journée et je ne l'ai pas aperçu", précise enfin M. Vincent.
La Sûreté du Québec a été appelée en renfort pour tenter d'élucider ce crime commis sur un homme d'une quarantaine d'années, les cheveux légèrement grisonnants, selon la description fournie par l'agent Couture.
La victime, certifie celui-ci, n'est pas connue dans la communauté amérindienne. "Je ne l'ai jamais vu dans le secteur", affirme le policier alors que M. Vincent pense l'avoir aperçu, à une couple de reprises, au bar local ou au restaurant du coin. "Mais je ne suis pas capable d'en dire davantage. Je pense l'avoir déjà vu mais je ne suis pas certain."

Une autopsie sera pratiquée aujourd'hui et devrait permettre de déterminer non seulement le moment de sa mort mais aussi son identité.

- Claude Vaillancourt


Articles de presse

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